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Cotiser plus jeune pour encore mieux savourer ses vieux jours !

Nombre de collaboratrices et de collaborateurs du canton ne se soucient de leur avoir de vieillesse qu’à l’approche de la retraite. Sauf que s’en préoccuper si tard, c’est passer à côté de tout un attirail d’avantages financiers. Nous vous en avons concocté un petit aperçu – sans trop vous abreuver de chiffres, promis !

Bild: iStock

Chaque année au mois de mai, les agentes et les agents cantonaux trouvent dans leur boîte aux lettres un courrier de la Caisse de pension bernoise (CPB). À l’intérieur : le certificat d’assurance AVS-AI et son impressionnante cascade de chiffres qui, contrairement à ce que l’on pourrait croire, se laisse décoder facilement. Ces informations de prévoyance n’indiquent ni plus ni moins que les prestations futures des personnes assurées. Elles leur donnent une idée de leur situation financière une fois à la retraite. Reste que la plupart du temps, le précieux certificat finit sa vie dans un classeur, dans l’indifférence la plus totale. « De nombreuses personnes assurées ne nous contactent qu’après 50 ans, lorsque l’heure de la retraite approche », constate Sabine Nossa, directrice adjointe de la CPB. « C’est tard, voire trop tard pour faire grimper en flèche leurs prestations de prévoyance à l’aide d’une épargne volontaire ou de rachats, ou pour financer une retraite anticipée », explique-t-elle.

Des solutions d’épargne pour booster son avoir de prévoyance

En plus des cotisations obligatoires des salariés, il peut donc être intéressant de verser le plus tôt possible des cotisations d’épargne volontaires supplémentaires (de + 2 % ou + 5 %). Toutes les personnes assurées peuvent solliciter l’aide d’une conseillère ou d’un conseiller en prévoyance pour connaître les possibilités d’épargne qui s’offrent à elles. Pour bénéficier d’un entretien de conseil personnalisé, il leur suffit de prendre contact avec la CPB.

Cotisations prises en charge par l’employeur à hauteur de 60 %

Les cotisations d’épargne sont prélevées par les caisses de pension, conformément aux dispositions légales. La loi fédérale sur la prévoyance professionnelle vieillesse, survivants et invalidité (LPP) impose la parité des cotisations d’épargne entre l’employeur et les salariés, autrement dit un « fifty-fifty » : la contribution de l’employeur doit être au moins égale à la somme des cotisations versées par la personne salariée. En qualité d’employeur, le canton de Berne acquitte environ 60 % des cotisations dues, soit bien plus de la moitié. Ses agentes et ses agents ne doivent donc cotiser qu’à hauteur de 40 %. Voilà en substance les termes du plan de prévoyance standard prévu par les caisses de pension dans leur règlement. Mais toutes les personnes assurées ont aussi la possibilité de se constituer une épargne volontaire complémentaire en sus de leurs cotisations réglementaires. Cette épargne leur permet non seulement d’augmenter leurs prestations futures, mais aussi de réaliser des économies d’impôts.

Avantages fiscaux et intérêts composés rémunérateurs

Les personnes assurées auprès de la CPB disposent en principe de deux possibilités d’épargne volontaire : elles peuvent soit verser des cotisations supplémentaires à hauteur de 2 % ou de 5 % de leur salaire, soit racheter des parts dans la caisse de pension. Dans ce dernier cas, il existe trois options : 

  1. le rachat facultatif d’un avoir d’épargne 
  2. le préfinancement d’une retraite anticipée 
  3. le préfinancement d’une rente de raccordement

Sabine Nossa souligne deux avantages communs à toutes ces options : « Elles permettent aux personnes assurées non seulement d’accroître leurs prestations de prévoyance, mais aussi d’avoir un revenu net plus faible à déclarer car les retenues plus élevées sur le salaire font baisser le revenu imposable. » Résultat : elles payeront moins d’impôts qu’avec un plan de prévoyance standard. À cet avantage vient s’ajouter celui de l’effet des intérêts composés : le capital, les nouvelles cotisations versées, mais aussi le produit des intérêts sont rémunérés, ce qui augmente au final l’avoir épargné chaque année. Les personnes assurées sont donc doublement gagnantes. Le plan de prévoyance peut être modifié une fois par an.

Outil de simulation et entretiens de conseil

Tout est clair pour vous ? Si vous avez encore des doutes et pensez à modifier votre plan de prévoyance, vous pouvez toujours consulter les différentes possibilités présentées sur votre certificat de prévoyance, solliciter une aide personnalisée auprès de votre conseillère ou conseiller en prévoyance, ou effectuer vous-même le calcul de vos prestations à l’aide de l’outil de simulation de la CPB. En plus de vous donner un aperçu de votre situation de prévoyance future à l’aune des dispositions que vous avez prises jusqu’à présent, cet instrument vous permettra de voir comment elle évoluerait si vous faisiez usage d’autres possibilités d’épargne. Pour faire cette simulation, vous aurez besoin de votre numéro d’assuré et de votre mot de passe. Tous deux sont indiqués sur le certificat d’assurance que vous avez reçu au mois de mai par voie postale.

Vous avez également la possibilité d’obtenir des conseils personnalisés lors d’un entretien individuel. Vous pouvez à tout moment convenir d’un rendez-vous avec votre conseillère ou conseiller en prévoyance.

Des séances d’information sont également organisées chaque année, au mois d’octobre. Cette année, elle aura lieu l’après-midi du 25 octobre 2022, à l’hôtel Kreuz, à Berne.

Catherine Arber

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